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Principales évolutions du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) attendues pour 2026

Publié le 29/10/2025
Le marché immobilier tourne une nouvelle page en matière de performance énergétique : la réforme du DPE — applicable à partir du 1er janvier 2026 — va profondément modifier le mode de calcul du diagnostic, avec des effets significatifs pour les propriétaires, les bailleurs, les vendeurs… et, naturellement, pour les agences immobilières. Voici ce qu’il faut savoir.

 

  1. Ce qui change
  • Le coefficient de conversion de l’électricité — appelé coefficient d’énergie primaire (CEP)— passe de 2,3 à 1,9. Autrement dit : jusqu’ici, 1 kWh d’électricité consommée était converti en 2,3 kWh “énergie primaire” pour le calcul du DPE ; dorénavant, ce sera 1,9.

L’entrée en vigueur de cette modification est fixée au 1er janvier 2026. Tous les DPE ou audits réalisés à cette date ou après devront appliquer cette nouvelle méthode. 

Les diagnostics établis avant cette date restent valables, mais une mise à jour gratuite de l’étiquette pourra être réalisée via la plateforme de l’ADEME (Observatoire DPE-Audit) sans nouvelle visite obligatoire. 

  1. Pourquoi cette réforme ?
  • Jusqu’à présent, le mode de calcul pénalisait les logements chauffés à l’électricité — alors que l’électricité française est largement décarbonée (nucléaire, renouvelables) — parce que le coefficient 2,3 reflétait une logique d’énergie plus “importée/énergivore”. La réforme corrige ce biais. 
  • Elle s’inscrit dans la stratégie nationale de transition énergétique : encourager l’électrification des logements (chauffage, pompe à chaleur), et concentrer les efforts de rénovation sur les logements les plus énergivores (chauffage fossile, gaz, fioul).
  1. Quels impacts attendus ?
  • Selon les estimations, environ 850 000 logementsclassés aujourd’hui F ou G (souvent appelés “passoires énergétiques”) pourraient sortir de cette catégorie sans avoir réalisé de travaux, uniquement grâce au nouveau calcul. 
  • Plus largement, on estime que près de 7 millions de résidences principalespourraient gagner une classe d’étiquette énergétique à compter de 2026. 
  • Les biens les plus “gagnants” sont :
  • Les logements chauffés majoritairement à l’électricité (qui représenteront 91 % des logements concernés par un gain d’une classe) 
  • Les petites surfaces (< 40 m²), particulièrement impactées car souvent chauffées à l’électricité. 
  1. Conséquences pour le marché immobilier
  • Pour les propriétaires et bailleurs : un logement mieux classé est plus facile à vendre ou à louer, et peut éviter la “décote” associée aux étiquettes F/G. 
  • Pour les locataires ou acquéreurs : même si les étiquettes remontent mécaniquement, cela ne garantit pas automatiquement des charges faibles — l’isolation, le confort et la performance restent à travailler. 
  • Pour le marché locatif : la réforme pourrait alléger la pression sur l’offre, car de nombreux logements réservés pour cause de mauvaise étiquette pourront à nouveau être loués. Cela peut modérer les loyers dans certaines zones tendues. 

 

  1. Les limites et points de vigilance

 

Cette réforme ne remplace pas une rénovation : un logement mal isolé ou très ancien continuera à avoir des factures d’énergie élevées, même si l’étiquette s’améliore.

  • Certaines voix s’inquiètent que cette mesure affaiblisse l’incitation à rénover les logements vraiment énergivores — notamment ceux chauffés au gaz ou au fioul — puisque leur classement pourra rester “acceptable” sans travaux. 
  • Le calendrier des interdictions de location pour les biens classés F ou G est toujours en place : même s’ils gagnent une classe, l’obligation de rénovation ou d’exclusion locative reste un horizon à suivre. (G dès 2025, F dès 2028)
  • Pour les diagnostiqueurs, c’est aussi un enjeu : adaptation des méthodes, mise à jour des outils, information des propriétaires. 

 

  1. Que faire concrètement ?
  • Pour les biens classés F ou G : ne pas attendre uniquement la réforme : envisager sérieusement les travaux (isolation, chauffage, menuiseries) pour sortir vraiment du statut de passoire thermique.
  • Suivre les évolutions législatives et réglementaires : même après 2026, d’autres étapes sont à venir pour la rénovation énergétique.

Conclusion

La réforme du DPE au 1er janvier 2026 constitue un tournant majeur pour le marché immobilier français. En corrigeant un déséquilibre dans le traitement des logements chauffés à l’électricité, elle ouvre de nouvelles perspectives pour de nombreux propriétaires et professionnels de l’immobilier. Pour autant, elle ne dispense pas des efforts de rénovation : elle constitue un levier mais non une fin en soi.

 

 

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